Le 17 décembre dernier, Jean-Martin Mbemba, ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat du Congo s’est décidé à rendre visite à Sa Majesté Auguste Nguempio, roi des Teke, en son palais royal à Mbé situé à 150 Km au nord de Brazzaville, dans le département du Pool. Une visite normale prévue de longue date de la part d’un homme descendant lui-même de la noblesse teke Mfwa et qui fit du reste l’objet d’un communiqué daté du 18 décembre, signé par le Prince Louis Nsalou -Neuf Boulakakoua (1).Reçu en fin de journée, le ministre ne s’est d’ailleurs guère attardé au palais : il avait un avion à prendre le lendemain pour se rendre à Cotonou où il devait participer à une réunion internationale. Quelques jours plus tard Jean-Martin Mbemba regagna la capitale.
Jean-Martin Mbemba
Le jour même de son retour, alors que le ministre se reposait à son domicile, un général de l’armée congolaise se présenta auprès de sa garde, laquelle assurait également le protocole. L’officier supérieur n’était pas attendu mais il souhaitait néanmoins rencontrer de toute urgence le ministre. Refus poli des militaires au motif que leur patron se reposait et qu’ils suivaient là des consignes données par ce dernier. Le général n’avait qu’à prendre rendez-vous et repasser plus tard s’il le souhaitait.
Furieux, l’officier glissa sa main dans sa poche et en sortit un téléphone portable. Quelques coups de fil plus tard, c’est le sieur Jean-François Ndengué en personne, ci-devant directeur général de la police nationale, flanqué d’un certain colonel Ntsourou qui débarqua sur les lieux. La garde de Jean-Martin Mbemba ne pouvait plus résister. Elle laissa passer le trio qui gagna le salon de l’ancien avocat de Klaus Barbie. C’est ainsi que malgré lui ce dernier dut recevoir ses visiteurs inattendus.
Le roi Nguempio
La raison de cette visite ? Selon nos informations Ndengué et ses compères voulaient interroger le ministre sur la… signification de sa visite à Mbé. En effet Jean-Martin Mbemba avait été suivi par les services de renseignements lors de son déplacement à la cour royale et en haut lieu on voulait à présent connaître la teneur de la conversation que ce dernier avait eue avec le roi Nguempio.Le bouillant ministre, humilié, rappela à ses visiteurs qu’il était quand même ministre d’Etat et que rien ne justifiait cette démarche aussi cavalière qu’inquisitoriale. L’humiliation ressentie par le ministre fut telle qu’il envisagea quelques jours plus tard de remettre sa démission du gouvernement.
Question que se pose le commun des mortels. Pourquoi les services de Ndengué ont-ils entendu procéder à cette sorte d’interrogatoire du ministre ? De fait il semble que ces derniers redoutent que Jean-Martin Mbemba travaille pour Mathias Dzon, un candidat à l’élection présidentielle prévue en juillet 2009. On s’inquièterait d’une sorte de « complot teke », une conspiration de frères en « tekenité », associant Dzon, Mbemba, le roi Nguempio et d’autres personnalités tapies au sein du régime, bref une sorte de coalition des membres de cette ethnie dont le but serait - crime suprême - de prendre le pouvoir par la voie des urnes… Intolérable !Moralité, le pouvoir de M. Sassou, malgré l’image d’assurance qu’il affiche, est fébrile. Misant, comme en 2002 sur l’unité du nord et du centre du pays desquels il ne doit, selon leur stratégie, émerger aucun autre candidat de poids, le régime - qui bat des records d’impopularité jamais atteints dans le pays et qui sait qu’une élection un tant soit peu transparente l’emporterait - entend à présent utiliser tous les moyens, y compris l’intimidation policière (en attendant plus ?), la menace de guerre, pour parvenir à ses fins : désigner coûte que coûte son candidat, M. Sassou, comme " élu dès le premier tour ". En tout cas les Congolais sont prévenus.
Jean-Martin Mbemba
Le jour même de son retour, alors que le ministre se reposait à son domicile, un général de l’armée congolaise se présenta auprès de sa garde, laquelle assurait également le protocole. L’officier supérieur n’était pas attendu mais il souhaitait néanmoins rencontrer de toute urgence le ministre. Refus poli des militaires au motif que leur patron se reposait et qu’ils suivaient là des consignes données par ce dernier. Le général n’avait qu’à prendre rendez-vous et repasser plus tard s’il le souhaitait.
Furieux, l’officier glissa sa main dans sa poche et en sortit un téléphone portable. Quelques coups de fil plus tard, c’est le sieur Jean-François Ndengué en personne, ci-devant directeur général de la police nationale, flanqué d’un certain colonel Ntsourou qui débarqua sur les lieux. La garde de Jean-Martin Mbemba ne pouvait plus résister. Elle laissa passer le trio qui gagna le salon de l’ancien avocat de Klaus Barbie. C’est ainsi que malgré lui ce dernier dut recevoir ses visiteurs inattendus.
Le roi Nguempio
La raison de cette visite ? Selon nos informations Ndengué et ses compères voulaient interroger le ministre sur la… signification de sa visite à Mbé. En effet Jean-Martin Mbemba avait été suivi par les services de renseignements lors de son déplacement à la cour royale et en haut lieu on voulait à présent connaître la teneur de la conversation que ce dernier avait eue avec le roi Nguempio.Le bouillant ministre, humilié, rappela à ses visiteurs qu’il était quand même ministre d’Etat et que rien ne justifiait cette démarche aussi cavalière qu’inquisitoriale. L’humiliation ressentie par le ministre fut telle qu’il envisagea quelques jours plus tard de remettre sa démission du gouvernement.
Question que se pose le commun des mortels. Pourquoi les services de Ndengué ont-ils entendu procéder à cette sorte d’interrogatoire du ministre ? De fait il semble que ces derniers redoutent que Jean-Martin Mbemba travaille pour Mathias Dzon, un candidat à l’élection présidentielle prévue en juillet 2009. On s’inquièterait d’une sorte de « complot teke », une conspiration de frères en « tekenité », associant Dzon, Mbemba, le roi Nguempio et d’autres personnalités tapies au sein du régime, bref une sorte de coalition des membres de cette ethnie dont le but serait - crime suprême - de prendre le pouvoir par la voie des urnes… Intolérable !Moralité, le pouvoir de M. Sassou, malgré l’image d’assurance qu’il affiche, est fébrile. Misant, comme en 2002 sur l’unité du nord et du centre du pays desquels il ne doit, selon leur stratégie, émerger aucun autre candidat de poids, le régime - qui bat des records d’impopularité jamais atteints dans le pays et qui sait qu’une élection un tant soit peu transparente l’emporterait - entend à présent utiliser tous les moyens, y compris l’intimidation policière (en attendant plus ?), la menace de guerre, pour parvenir à ses fins : désigner coûte que coûte son candidat, M. Sassou, comme " élu dès le premier tour ". En tout cas les Congolais sont prévenus.
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